Henri Owen TUDOR pionnier de l’électricité

Fondateur de la société de fabrication des accumulateurs électriques en Belgique

 

Né le  à Ferschweiler (Prusse, non loin de la frontière luxembourgeoise), mort le  à Rosport (Luxembourg), est un ingénieur, inventeur et industriel. Fils de John Thomas Tudor, originaire de Llanarth en Grande-Bretagne, Pays de Galles, et de Marie Loser, originaire de Rosport. Le , Henri Tudor épousa à Bofferdange Marie-Madeleine Pescatore. De ce mariage naquirent Anne Tudor (), Marie-Antoinette Tudor () et John Tudor (). À partir de , la jeune famille habitait la résidence monumentale qu’Henri Tudor avait fait construire à Rosport.

BIOGRAPHIE

Durant ses études à l’Université libre de Bruxelles, à l’école polytechnique (1879-1883), Henri Owen Tudor, citoyen du grand-duché de Luxembourg, se passionne pour l’électricité, en particulier pour la dynamo inventée par Zénobe Gramme en 1869 et pour la lampe à incandescence que commercialise Edison.

Dès 1881, Tudor parvient à mettre au point un système pour stocker l’énergie électrique à partir d’accumulateur au plomb, perfectionnant ainsi l’invention de Gaston Planté (remontant à 1859). Depuis son village natal de Rosport, il parvient à valoriser son invention (l’électrode à grande surface) et à passer le cap de la fabrication industrielle.

Le , les frères Tudor accouplèrent une machine dynamo-électrique à une batteuse dans leur grange paternelle. Un mois plus tard, cette batteuse électrique était un point d’attraction à l’exposition agricole de Diekirch. Encore fallait-il disposer de l’énergie électrique dans les espaces ruraux les plus isolés.

Dès 1886, Tudor parvient à convaincre les autorités d’Echternach de remplacer les réverbères à pétrole par un éclairage électrique : l’expérience est concluante et, très vite, Tudor doit constituer un Société anonyme belge pour l’Éclairage Public par l’Électricité afin de répondre à des sollicitations de localités belges, avant de se tourner aussi vers de nouveaux marchés en Allemagne, en Scandinavie et en Europe centrale.

Henri Tudor et son ami Maurice Braun présentaient à l’exposition de Liège de 1905 l’Energy-Car, une solution destinée à remplacer la traditionnelle machine à vapeur sur chariot (la locomobile). L’Energy-Car était un ensemble compact et soigneusement étudié. Il réunissait un moteur à combustion interne, une génératrice, une batterie d’accumulateurs et l’instrumentation nécessaire pour le contrôle. Il n’était pas un véhicule automoteur, il fallait un attelage ou un véhicule automoteur pour le déplacer. Il ne faut pas le confondre avec les voitures pétroléo-électriques mises sur le marché dès 1897 par les Établissements Pieper de Liège, qui étaient équipées d’accumulateurs Tudor fabriqués à l’usine de Dukinfield.

L’Energy-Car était « la réunion, dans les limites extrêmes de la simplification, de tous les éléments qui constituaient à l’époque une usine électrique. L’assemblage de l’Energy-Car se fit d’abord à l’usine de Rosport, mais fut progressivement délocalisé vers les ateliers Braun à Bruxelles. Le succès commercial de l’Energy-Car fut mitigé: son prix de revient était élevé et il était difficile d’emploi. Lors de l’avènement des réseaux électriques ruraux, le moteur électrique fit la conquête des fermes sans l’intervention de l’Energy-Car.

Pour des déplacements dans les environs immédiats de son lieu de résidence, Henri Tudor se servait d’une voiture électrique de type Break, fabriquée en 1902 aux ateliers J. Lefert à Gand et équipée d’accumulateurs Tudor.

 

Henri Tudor décide de s’implanter en Brabant wallon, rachetant l’ancienne abbaye cistercienne de Florival, à Grez-Doiceau. C’est là, de 1901 jusqu’en 1995, que vont être fabriquées les batteries Tudor. Inventeur et investisseur, Tudor était présent à l’exposition universelle de Liège en 1905, avec un chariot dit « energy-car ». Peut-être est-ce là que sa route croise celle de Henri Pieper. Les deux hommes participent alors à la mise au point de l’Auto-Mixte, Tudor fournissant les accumulateurs électriques. À partir de 1908, il construit des batteries pour voitures à Florival sous la dénomination SA Accumulateurs Tudor. « Auto-Mixte », modèle exceptionnel de voiture hybride (pétrole, batterie électrique), rencontrera un certain succès en Europe jusqu’à la Grande Guerre, mais finalement ne parviendra pas à percer.

 

 

 

 

 

 

 

 

À Florival (Grez-Doiceau), sur le site de l’ancienne usine Tudor, au cœur d’une large pelouse, s’élève un monument en pierre rouge dédié à Henri Tudor.Le nom de l’industriel est la seule mention qui subsiste sur la face avant du monument abîmé par le temps, tandis qu’un bas-relief, exécuté par Georges Vandevoorde (1878-1964), représente le profil gauche de l’industriel barbu. Un plant de rhododendrons semble vouloir continuer à fleurir au pied de ce souvenir en pierre d’une prospérité passée. D’usine Tudor, il n’est en effet plus question depuis 1995. Succède à Tudor producteur de batterie le distributeur Exide Technologies qui continue d’occuper les bâtiments que l’investisseur luxembourgeois avait fait construire au XIXe siècle.

 

 

 

 

 


Sources :

https://connaitrelawallonie.wallonie.be/en/etiquettes/tudor-henri
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Tudor

Crédits iconographiques :

https://www.industrie.lu/TudorRosport.html

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